Cela faisait deux semaines que je n’avais pas publié d’Actu Matos. Une éternité, presque. Il faut dire qu’en début d’année, j’avais pris un rythme soutenu, porté par la vague des nouveautés annoncées par les marques au printemps. Beaucoup de sorties, beaucoup de modèles à montrer, à tester, à analyser. Là, je vais probablement revenir à une cadence plus classique, une Actu Matos tous les quinze jours environ. Mais les tests produits, eux, continueront, bien sûr.
Et puis j’ai aussi envie d’enrichir un peu la chaîne, en dehors de l’actualité immédiate. Il n’y a pas toujours de nouveauté brûlante à présenter, alors je vais en profiter pour lancer une petite série : pas des comparatifs, mais des sortes de “top 3”. Plusieurs d’entre vous m’ont posé la question : “C’est quoi tes meilleures chaussures ?” La réponse dépend évidemment du contexte, mais je vais y répondre avec trois vidéos autour des “meilleures chaussures de trail” en fonction des usages :
– les chaussures d’ultra ;
– les modèles très racés, taillés pour aller vite, pour ceux qui envoient fort ;
– et les chaussures polyvalentes, celles que je recommanderais si on ne devait en choisir qu’une.
Abonnez-vous si ce genre de contenu vous intéresse. Et en attendant, aujourd’hui, on va parler de trois paires. Juste trois. Vous avez déjà leurs noms en description, mais voici le programme : la Brooks Caldera 8, la La Sportiva Prodigio Pro, et enfin une chaussure de route, l’adidas Adizero Adios 9.
Le test des Brooks Caldera 8
Aujourd’hui c’est la Brooks Caldera, dans sa huitième version. Un modèle que je connaissais déjà bien, puisque la Caldera 7 m’avait laissé un souvenir particulièrement positif, notamment sur les long…
Je commence avec la Brooks Caldera 8. On est sur la huitième itération d’un modèle que je considère depuis longtemps comme une des meilleures chaussures d’ultra trail du marché. Elle figurera sans doute dans mon fameux top 3.
C’est une chaussure maximaliste, avec un amorti énorme et une base très large. Ce n’est pas forcément le stack qui impressionne, aujourd’hui, presque toutes les chaussures ont des semelles épaisses, mais la largeur à l’arrière, à la base. C’est l’une des plus larges que j’ai vues, et ça se sent en termes de stabilité. Malgré l’amorti généreux, on garde un bon contrôle, y compris sur les terrains plus techniques. Globalement, cette version semble très proche de la V7, avec une semelle similaire. Voir la vidéo du test complet ici.
Le test des La Sportiva Prodigio Pro
À l’essai : La Sportiva Prodigio Pro, nouvelle mouture plus aboutie ?
Deuxième paire, la fameuse Prodigio Pro de La Sportiva. Alors, pour clarifier, ce n’est pas la même chaussure que la Prodigio “classique”, que j’ai aussi sous la main. Ce sont deux modèles différents. Visuellement, déjà, la Prodigio Pro reprend les codes esthétiques historiques de la marque, mais avec des lignes plus modernes. Ce qui intrigue surtout, c’est la nouvelle mousse, baptisée “Flow Speed”. Très souple, très molle, on est clairement dans la tendance des mousses supercritiques. Je ne sais pas encore si c’est du PEBA, mais c’est possible. Il y a un léger brillant qui évoque ce type de matériau. Ce sera à confirmer dans le test détaillé.
Pas de plaque carbone ici, et ce n’est pas plus mal. J’en parlerai sans doute un jour plus en profondeur, mais je suis convaincu que la plaque carbone n’a pas beaucoup d’intérêt en trail. On ne court pas assez vite pour en tirer pleinement profit, et la rigidité supplémentaire peut même devenir pénalisante.
La tige, pour sa part, est en nylon assez fin, léger, avec un chausson intégré à la place de la languette. L’entrée est étroite, il faut tirer un peu pour enfiler la chaussure, mais le fit semble bon. C’est le genre de construction qu’on retrouve de plus en plus. À voir sur le terrain, évidemment.
Prix de lancement : 200 €. C’est cher, mais en ligne avec ce que propose la concurrence sur le segment haut de gamme. Pas de plaque carbone donc, mais un positionnement assumé sur la performance. Voir la vidéo du test complet ici.
Adidas Adizero Adios 9 — Une vraie racer à l’ancienne
Enfin, une chaussure de route. La Adizero Adios 9 d’Adidas. Petite, fine, ultra-légère : 169 grammes. C’est rare aujourd’hui de trouver ce type de chaussure sans plaque carbone. Elle utilise la même mousse Lightstrike Pro que les modèles carbone de la marque (les Adios Pro notamment), mais dans un format plus dépouillé.
Ce genre de chaussure me rappelle les racers d’il y a dix ans : Takumi Sen, Boston, etc. Ce sont des modèles avec lesquels des pros comme Gebreselassie couraient. À 150 €, c’est une chaussure qui offre un excellent ratio poids/performance. Beaucoup parlent de la plaque carbone comme l’élément clé pour la performance, mais une chaussure aussi légère peut offrir des gains comparables, 1 à 2 %, sur les courtes distances. Et ça, on l’oublie souvent.
À très vite !
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