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Actu Matos : Nike VaporFly 4, Hoka Clifton 10, Scarpa RR2 !

Un point sur 3 paires très différentes : la Hoka Clifton 10 pour l’endurance sur route, la robuste Scarpa Ribelle Run 2 pour l’ultra trail technique, et la Nike Vaporfly 4 pour la performance pure !

Cette semaine dans Actu Matos, une seule chaussure de trail, et un petit détour par la route avec deux modèles bien connus, presque opposés, que j’ai voulu comparer (enfin difficile de comparer des produits aux antipodes).

Hoka Clifton 10 : la route version molle

Je commence avec la Hoka Clifton 10. Hoka, on le sait, c’est une marque issue du trail. Moi mon truc c’est clairement le trail mais évidemment, je connais bien la Clifton, que j’ai souvent croisée dans les rayons et parfois aux pieds de coureurs sur route… ou même en trail. Je pense notamment à l’ami Patrick, qui a couru une CCC et le Lavaredo en Clifton V1. Petite dédicace à lui.

Ce modèle, on en est à la dixième itération. La première, si je ne me trompe pas, date de 2013 ou 2014. C’est donc une référence historique dans la gamme route de la marque. Ce que je remarque tout de suite, c’est son aspect un peu massif, pas forcément très élégant, surtout face à une concurrence qui soigne de plus en plus le design. Ce talon proéminent, en forme d’aileron, me laisse un peu perplexe. Mais ce qui surprend vraiment, c’est le poids : seulement 266 grammes en 42 2/3, malgré cette grosse semelle.

La mousse utilisée reste du bon vieil EVA (relativisons), compressé et moulé (CMEVA). Pas de PEBA ici, ni d’azote supercritique. Pourtant, la sensation est assez moelleuse, avec un bon retour. Par contre, la durabilité risque d’être limitée : ce type de mousse perd en élasticité assez vite, autour de 400 à 500 km. Ce qui est notable aussi, du moins sur la fiche technique, c’est le changement de drop : on passe de 5 mm à 8 mm.

Une évolution que j’ai questionnée auprès de Hoka. Leur explication : la mousse étant molle et le talon souvent sollicité, le drop réel est rapidement impacté de 2-3mm. En gonflant artificiellement ce drop, ils espèrent préserver une sensation plus constante. Je reste un peu dubitatif, mais j’y reviendrai dans le test terrain.

Scarpa Ribelle Run 2 : la robustesse avant tout

Côté trail, je vous montre rapidement cette Scarpa Ribelle Run 2. Je ne ferai pas de test complet, mais c’est un modèle intéressant à observer. Visuellement très proche de la première version, elle renforce encore le pare-pierre, notamment à l’avant. On se rapproche presque d’une chaussure… d’approche.

Le poids est conséquent : 337 grammes. En 2025, c’est beaucoup. Mais chez Scarpa, on reste dans une logique de robustesse avant tout. Une chaussure pensée pour les ultras techniques, pas pour battre des records de vitesse. La semelle, maison, s’inscrit dans cette continuité. On est très loin de l’approche légère adoptée par La Sportiva avec sa Prodigio Pro. Ici, c’est du solide, pour ceux qui cherchent avant tout un maintien fiable et une résistance sans doute supérieure à la moyenne.

Nike Vaporfly 4 : retour à la vitesse

À l’autre extrémité du spectre, j’ai aussi reçu la Nike Vaporfly 4. Clairement une chaussure taillée pour la performance. À 171 grammes sur la balance, on est sur du très léger. La mousse PEBA est bien présente, associée à une plaque carbone visible grâce à un design creusé sous la chaussure (la mousse est évidée).

La Vaporfly 4 se veut évidemment ultra dynamique, et la légèreté participe à cet objectif : 100 grammes de moins que la Clifton, ce n’est pas rien. Sur le papier, ça peut représenter jusqu’à 1 % de gain en performance, toute chose égale par ailleurs (les 2 chaussures ne sont pas comparables, confort VS radicalité).

Reste que la durabilité de ce type de chaussure reste limitée. La tige est tellement fine qu’on voit quasiment à travers. Clairement, c’est une chaussure pour le jour J, pas pour l’entraînement quotidien. Je vous prépare un test détaillé, avec une comparaison face aux versions précédentes ainsi qu’avec d’autres modèles carbone : Saucony Endorphin Pro 4, Asics Metaspeed Paris, Hoka Rocket X 2…

Un mot sur l’alimentation : la barre Feed

Je termine avec une parenthèse nutrition. Vous le savez, je travaille avec le site lyophilise.fr, avec le code VINCENTG, vous avez 10 % sur leur catalogue. Cette semaine, je vous montre un produit que j’utilise régulièrement en ultra : les barres-repas Feed. Ce ne sont ni des gels ni des barres classiques, mais des formats plus complets, riches en protéines, fibres, lipides. L’idée est d’avoir un apport un peu plus « consistant », utile quand la course s’étire sur des dizaines d’heures. Moi, j’aime bien les garder en secours dans le sac, pour les moments où j’ai vraiment faim, en plus des apports glucidiques classiques.

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