Aujourd’hui, j’ai eu envie de ressortir une chaussure qui n’est pas toute jeune. Pas une nouveauté, pas une exclu, mais un modèle que j’ai déjà bien éprouvé : la Saucony Xodus Ultra 3. Si je vous en parle maintenant, ce n’est pas anodin. La version 4 ne devrait plus tarder à débarquer, et j’avais besoin de remettre les pieds dans la V3 pour rafraîchir la mémoire et mieux appréhender les évolutions à venir.
Pourquoi retester une chaussure en fin de cycle ?
Alors oui, c’est un peu étrange de faire une vidéo sur un modèle qui ne va pas tarder à être retiré des rayons. Mais cette Xodus Ultra 3 est encore disponible, souvent en promotion, et le restera sans doute pendant plusieurs mois. Et surtout, c’est un bon point de comparaison pour comprendre ce que pourra proposer la future V4. Il y a des rumeurs de semelle Vibram, ce qui pourrait changer pas mal de choses – on verra.
Je suis donc reparti sur les sentiers avec ce modèle que je n’avais pas chaussé depuis un an. L’idée était simple : refaire un petit tour pour remettre au clair mes sensations, et partager ce retour d’expérience avec vous.
Une chaussure pour les grandes traversées... ou pas tout à fait
Le nom « Xodus », c’est une promesse : celle de longues traversées, voire de grandes bambées pour reprendre un mot savoyard. Une chaussure pensée pour aller loin, pour s’inscrire dans la durée, un peu comme la Peregrine – que j’ai testée récemment – mais avec un profil plus ultra.
Dans les faits, cette version 3 peine un peu à tenir cette promesse. L’amorti est bon, le confort à l’enfilage est plutôt là. Mais une chaussure d’ultra ne peut pas se contenter de ça.
Je suis allé faire un tour au-dessus de chez moi, du côté des Trois-Croix, sur un terrain bien représentatif de ce que j’ai à disposition : moitié boue, moitié neige, un peu de glace, du sol glaiseux et de l’ardoise. C’est varié, exigeant, parfait pour identifier les points forts et les faiblesses.
Des limites techniques persistantes
Là où la Xodus Ultra 3 me laisse sur ma faim, c’est sur trois points essentiels pour de la longue distance :
La stabilité : ça manque de tenue, surtout sur terrain technique.
Le maintien : c’est un peu lâche, ça bouge pas mal dans la chaussure.
L’accroche : c’est, à mon sens, le vrai point faible des Saucony ces dernières années.
Je l’ai souvent dit, mais la marque a un vrai souci sur ce plan-là. Sur terrain gras ou mixte, les crampons sont trop lisses ou pas assez agressifs, et ça finit par limiter l’usage de la chaussure. Dommage, parce que j’ai de très bons souvenirs des anciennes Peregrine ou Xodus, mais là, depuis deux ou trois générations, ça coince au talon.
Et justement, parlons du talon. Je trouve que la coque est trop rigide, trop présente à la base, ce qui crée une sensation peu agréable à la marche comme à la course. C’est un détail qui me gêne suffisamment pour ne pas recommander la chaussure, en tout cas pas à tout le monde. J’espère que ce point sera corrigé sur la V4.
En attendant la suite…
Je ne vais pas m’attarder beaucoup plus longtemps sur ce test. Ce n’était pas l’objectif. L’idée, c’était surtout de remettre le pied dedans, pour réactiver la mémoire musculaire et sensorielle avant d’enfiler la prochaine version dès qu’elle sera disponible. Je ferai un test complet de la V4, évidemment.
En attendant, si vous cherchez une alternative plus convaincante aujourd’hui, des modèles comme la Brooks Caldera 8 ou la New Balance Trabuco Max 4 me semblent plus aboutis et plus polyvalents.
En résumé
Un petit rappel utile de ce que propose la Xodus Ultra 3 : un confort certain, un amorti agréable, mais des limites qui freinent son usage en ultra. Si la version 4 corrige le tir – notamment sur l’accroche et le talon – elle pourrait redevenir une option sérieuse. À suivre de près.
N’hésitez pas à vous abonner si ce genre de contenu vous intéresse. Et si ce n’est pas le cas, vous savez quoi faire – je ne le prendrai pas mal. À très bientôt pour le prochain test.
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