Tom Evans reviens sur sa récente victoire à l’UTMB, qu’il décrit comme les “20 meilleures heures de course” de sa vie. Loin de se reposer uniquement sur les chiffres, le Britannique insiste sur l’importance cruciale du plaisir et de l’instinct, surtout lorsque les conditions météorologiques deviennent extrêmes. Pour lui, si la technologie et la planification sont essentielles pour arriver confiant sur la ligne de départ, c’est bien l’humain et le ressenti qui prennent le relais une fois sur les sentiers, lui permettant de s’adapter et de performer avec le sourire.
Nous avons également abordé son approche scientifique de l’entraînement, notamment sa collaboration avec Joseph Mestralet. Tom Evans explique que les données agissent comme une jauge de carburant : elles offrent des certitudes sur les capacités physiques, mais ne doivent pas transformer le coureur en robot, pour reprendre ce que nous avait également dit Ruth Croft. Cette maturité se reflète aussi dans sa gestion de la pression ; il confie avoir réussi cette année à se détacher des attentes du public pour courir avant tout pour lui-même et ses proches, transformant l’obligation de gagner en une motivation personnelle plus saine.
Tiré au sort à la loterie (sélectionné par le directeur de course), on l’attend évidemment sur la Hardrock 100 l’année prochaine, où il est le favori aux côtés de Ludovic Pommeret qui aura fort à faire.
