Champion du monde 2023 de trail long à Innsbruck, vice-champion du monde 2025 à Canfranc (arrivée conjointe avec Louison Coiffet derrière Jim Walmsley), Benjamin Roubiol semble avoir installé sa ligne de conduite : planifier peu, pour mieux exécuter les rendez-vous sous maillot tricolore.
Savoyard discret de l’Annecy Athlétisme sous la houlette d’Adrien Séguret, il s’est imposé par sa gestion des moments clés : départ mesuré, économie en montée, relances contrôlées et constance. Son ratio erreurs/réussites depuis 2023 est inhabituellement bas, y compris face à la densité internationale. Hors championnats, il s’expose avec parcimonie (ex. Sierre-Zinal 2025, 28e) pour entretenir sa puissance de feu sans s’oublier entre mille objectifs. Image publique de “très gentil” ? Et s’il fallait traduire : très lucide ?
Au cœur de notre entretien : la mécanique qui l’emmène au pic de forme le bon jour (volumes, intensités, répartition des blocs), l’apport concret du maillot bleu (cadre, staff, repères), et la manière dont il décide quand couper pour mieux repartir. On ré-explore ses jalons (Innsbruck 2023, Canfranc 2025), les arbitrages calendaires (sélections, courses de préparation), et la place réelle des partenaires/contrats dans la saison d’un élite.
Objectif : comprendre comment un coureur réputé discret transforme la simplicité apparente en efficacité mesurable, et pourquoi, à 26 ans, son horizon reste passionnément ouvert s’il lui prenait de réaliser une (ou plusieurs ?) saisons…100% courses mythiques, ou grandes classiques. Passionnant, en effet.
