On découvre dans cet entretien le regard d’Odile Baudrier sur “son” événement : le Festival des Templiers. On revient sur la genèse (la première édition, le rôle visionnaire de Gilles Bertrand), l’ancrage à Millau, l’importance des formats multiples et l’esprit familial qui irrigue le festival. On comprend aussi comment l’équipe revendique son indépendance, son attachement au territoire et une transmission en cours vers leur fils, tout en rappelant le rôle central des bénévoles et un modèle économique surtout porté par les inscriptions, complété par des partenariats.
On aborde ensuite le rapport aux circuits et à l’uniformisation : Odile explique pourquoi on ne s’y reconnaît pas toujours (cohérence éco-environnementale, identité visuelle propre, refus d’un “copier-coller” d’arrivées). On parle des innovations “maison” (décors, musique des cérémonies), de la vie à l’année du festival, et de la nécessité d’arbitrer des budgets entre sécurité, service aux coureurs et communication. À travers des exemples et des figures historiques, on mesure comment nous, coureurs et suiveurs, avons vu l’événement évoluer sans renier ses fondamentaux.
Enfin, on entre dans le dur : la lutte antidopage. Odile revient sur SPE15, sur les limites du “name and shame”, et sur le cap pris : prévention et cadre officiel avec la FLD, après l’épisode des AINS. Elle assume un discours tranché sur la situation kenyane (appel à un moratoire), met en garde sur les logiques d’emprise et d’argent, et rappelle que si l’on veut assainir, on doit unir organisateurs, élites, équipes et institutions. Nous en ressortons avec une boussole : faire courir propre, ici, en cohérence avec nos valeurs.










