Les meilleures performances en trail vont-elles devenir inatteignables ?

Pendant que les performances s'améliorent, le climat se réchauffe. La T° impacte-t-elle si fortement les performances que les records deviendront inaccessibles ? Cf. le Marathon du Mont-Blanc 2025.

Dans les sports d’endurance, on aime croire que la performance dépend surtout de l’entraînement, de la forme du jour ou de la stratégie de course. Pourtant, un facteur plus discret influence chaque course : la météo. Chaleur, humidité, vent, rayonnement… ces différents éléments façonnent la manière dont le corps produit de l’énergie, se refroidit, et maintient un rythme soutenu.

Une étude hors-norme pour explorer l’impact des conditions environnementales sur les performances

Et si les variations parfois considérables de performance entre deux éditions d’une même course n’étaient pas seulement une question de niveau ou de concurrence, mais aussi de conditions extérieures ? Avant d’explorer cette étude, essayons de comprendre pourquoi et comment les conditions environnementales influencent les performances.

12 minutes d’écart entre la victoire au Marathon du Mont-Blanc 2024 et 2025 : un exemple parlant ?

En chaleur, l’organisme fait face à une augmentation de la charge thermique interne, ce qui mobilise massivement les systèmes de thermorégulation. Le flux sanguin cutané augmente, celui dirigé vers les muscles diminue, la déshydratation s’accélère et la fréquence cardiaque dérive progressivement. L’ensemble conduit à une réduction de la capacité à maintenir une intensité élevée. Mais il n’y a pas que le chaud, le froid aussi a un impact et impose une contrainte, essentiellement mécanique. La rigidité musculaire s’accentue, la viscosité des tissus augmente, la coordination se dégrade et le rendement mécanique devient moins favorable.

Dans les deux cas, la performance se détériore, mais par des voies physiologiques distinctes.