La "bière de récup" : du bien à la tête mais pas aux jambes !
Après l’effort, le réconfort ; et dans le sport la « bière de récup’ » trouve vite sa place. Pourtant, ses effets démontrés sur la récupération et la santé ne justifient pas cette tradition.
La « bière de récupération », savourée après avoir passé une arche d’arrivée ou après un entraînement, fait partie pour beaucoup du rituel post-effort. Dans l’imaginaire, la bière n’est pas seulement une manière de célébrer ; elle est aussi perçue comme un élément de récupération, probablement à cause de sa teneur en eau (environ 90–95 %), voire en glucides. Néanmoins, la bière contient aussi un ingrédient bien connu pour ses effets délétères sur l’organisme, surtout en contexte sportif : l’alcool. Diurétique et pouvant perturber les mécanismes inflammatoire (entre autres), il est donc aussi crédible de voir l’alcool comme un ennemi de la récupération. Mais alors, à quel point cette bière d’après-effort est-elle vraiment une alliée pour les traileurs et traileuses ?
Les études révèlent un tableau contrasté. Certaines mettent en avant des effets potentiellement bénéfiques, comme les propriétés antioxydantes des polyphénols présents dans la bière ou l’efficacité des versions faiblement alcoolisées pour la réhydratation. D’autres, à l’inverse, soulignent des impacts négatifs, notamment sur la synthèse des protéines musculaires, la performance neuromusculaire ou encore l’inflammation post-exercice. Sans oublier les études sur la santé, qui elles aussi ont leur mot à dire dans cette histoire.